Nous avançons dans un monde où tout va vite, de plus en plus vite et parfois trop vite. Ce mouvement perpétuel nous donne parfois l’impression que nous aussi devons continuer à avancer à un rythme effréné, remplissant nos agendas professionnels comme personnels, nous surprenant à nous dire des petites phrases du style «ce week-end je dois aller faire du sport, je dois faire des courses, je dois aller au cinéma, je dois voir ma tante Catherine, passer embrasser ma grand-mère, emmener les enfants au Rugby, à la musique et leur faire faire les devoir…. »
Nous nous laissons envahir par nos croyances :
Qui « soi parfait » : en tant que bonne mère ou bon père je dois impérativement faire faire toutes ses activités à mes enfants, en tant que bon professionnel mes comptes rendus de réunion doivent être irréprochables donc longs et pleins de détails, je dois analyser dans les moindres détails le travail de mes collaborateurs, c’est de MA responsabilité !
Qui sera drivé par un « fais plaisir » et se mettra des contraintes fortes pour faire plaisir sans jamais s’écouter ou prendre du temps pour lui au point de faire passer les besoins des autres avant les siens ayant finalement l’impression de s’effacer, de ne plus exister.
Nous sommes tous conduits par un ou plusieurs drivers : sorte de messages contraignants que nous nous infligeons intérieurement à nous-même et qui parfois ajoutent de la pression à un moment de notre vie où, au contraire, nous aurions besoin de RALENTIR. Laurie Hawkes et France Brécard les décrivent comme : « une force qui nous pousse malgré nous, hors de notre conscience dans de nombreux moments de notre vie quotidienne… »
Ralentir pour prendre du recul, de la hauteur, la bonne décision. C’est dans le temps lent que l’être humain se construit et construit le mieux sa vie. L’agitation ou le « faire » nous empêche de voir, d’observer, de comprendre l’invisible, les signaux qui nous donnent des informations sur ce qui est bon pour nous dans le cadre où nous sommes.
Ralentir c’est prendre soin de son enfant intérieur, de ce qui fait sens pour nous. Sortir du chronos pour aller vers le Kairos : le juste temps. Celui qui est en phase avec vos besoins vitaux du moment. Ce temps-là vous appartient, il n’y a que vous qui sachiez ce qui est bon pour vous et à quel moment.
Dans notre société d’hypersollicitation : mail, WhatsApp, texto, téléphone, télé, réseaux sociaux, faceboock tout est fait pour penser à notre place. Or jamais un algorithme ne sera en mesure de savoir ce qui est bon pour vous ici et maintenant. De quoi votre corps, votre esprit, vos pensées et même votre âme ont besoin à l’instant précis où vous en avez besoin.
Réapprendre à s’écouter devient impératif pour notre survie mentale.
Et si vous décidiez de prendre un vrai temps pour vous, le temps de ne rien faire, sans culpabiliser. Le temps de vous ouvrir à la beauté du ciel, des nuages, aux chants des oiseaux ou à la gourmandise d’un bon repas, de vous émerveiller du temps qui passe, de profiter pleinement de l’ici et maintenant.
Se relier à ses émotions et sourire à la vie, écouter son corps, éveiller ses sens, ces moments de pleine conscience nous aident à aller mieux, à redonner du sens à la vie, à reprendre notre destin en main et à faire des choix alignés avec nos convictions profondes. Ces temps nous permettent de récupérer notre énergie vitale en préservant notre intégrité physique, émotionnelle et mentale.
Ralentir contribue alors largement à notre bonheur et à prendre les décisions qui sont bonnes pour nous.
Quand allez-vous prendre le temps de prendre le temps ?
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