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Merci à André Comte-Sponville


Je me lève et je suis en colère. J'interroge cette colère, d'où vient-elle, pourquoi est-elle là, latente.

Cette colère m'envahit parce qu'une partie de moi n'est pas d'accord avec ce qui se passe en ce moment, elle se sent privée de la liberté. Liberté de sourire, liberté de respirer au grand air, liberté de montrer sa joie, sa tristesse, sa compassion avec son visage. Liberté de voir les jolis visages de mes clients, de regarder leurs expressions et de décrypter ce qui s'y passe. Liberté de croiser une personne dans la rue et de la découvrir dans son entièreté. C'est mon enfant rebelle qui s'exprime ! Masque je te hais !

L'autre partie de moi accepte ce masque car il sauve des vies, les "autorités" médicales et politiques pensent que c'est le bon geste que de porter son masque dans la rue, même si je suis seule, que de mettre le masque dans mon bureau même s'il y a 3 mètres entre mes clients et moi, et aussi de l'enlever au restaurant lorsque je mange à 50 cm de mon mari, des mes enfants, de relation professionnelle ! Mon Parent normatif ! Masque je me dois de te porter !

Et puis il y a cette peur que je vois naitre chez mes clients, mes clients humains, ceux qui aiment leurs équipes, qui les respectent, et qui se disent "je me dois d'être exemplaire alors je ne vais plus déjeuner avec mes collègues" et qui coupent le lien social.

Je m'interroge sur cette colère, pour moi, pour qui l'Humain est profondément un être social, il vit, se réalise pour et avec autrui. Que sommes nous en train de faire si nous séparons les individus les uns des autres? Notre société avançait déjà vers l'individualisme, un individualisme avec la peur de l'autre qu'est-ce que cela va devenir?

Et puis un rayon de soleil rentre dans mon scope, André Comte Sponville, d'abord à la télé puis ce petit message dans 20 Minutes reprenant la phrase de Montaigne "Pour moi donc, j'aime la vie".

J'ai alors pu regarder ma colère en face et lui dire: "J'aime les individus, j'ai confiance en eux et ce qui me porte dans mon métier c'est ma profonde croyance que l'être humain est bon, naturellement et que mon rôle est de l'aider à se relier à ce qu'il y a de plus profond en lui l'amour de la vie, l'amour de son prochain" Je vais donc transcender cette colère pour aider mes clients à passer au mieux cette période et continuer à construire avec eux la société de demain: écologique pour tous!

Je vous invite à regarder ce moment de pur bonheur. Merci à André Comte-Sponville de m'avoir rappelé que j'aime la vie!

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